O rage, ô désespoir ! Opprobre suprême !
Donnez-moi une seule raison objective pour continuer à faire commerce avec Claude Le Roy !
J’attends avec langueur cette réponse qui ne vient guère. Même les élucubrations et autres arabesques de certains magiciens—qui tentent toujours de défoncer une porte entrouverte—n’ont guère donné du baume au cœur à ce peuple médusé, révolté, sonné et à l’honneur bafoué. Lors de la sortie du Caire, l’équipe a laissé entrevoir quelques lueurs d’espoir dans cette épaisse grisaille. En réalité le mal est plus chronique, plus profond !
Les Eperviers ont bu le calice jusqu’à la lie. Donnez-moi une seule raison objective pour continuer à faire commerce avec Claude Le Roy !
Nombreuses sont ces voies qui dès les premières lueurs de ce compagnonnage aux accents funestes, avaient sonné le tocsin pour appeler à changer de tambour-major. Que nenni !
Comme si les dirigeants du football étaient dans un sommeil dogmatique, que dis-je, une hibernation sibérienne, ils ont laissé faire le ‘’vieux’’, jadis pompeusement appelé ‘’sorcier blanc’’ dont les incantations n’ont aucun effet sur le patient togolais, qui, agonisant semble dire tout de même comme Claude McKay, « Si nous devons mourir, – oh, que ce soit dignement ! »
Le refus de montrer la porte au sélectionneur des Eperviers interroge, car de mémoire d’observateur avisé de ce football depuis de décennies, on n’est jamais tombé aussi bas ! On est ridicule !
Le football togolais a touché le fond et l’ex sélectionneur du Ghana en porte une grosse responsabilité par ses choix mal inspirés, son arrogance qui ont fini de pousser certains cadres aux états de services encore utiles, hors du nid des Eperviers. Donnez-moi une seule raison objective pour continuer à faire commerce avec Claude Le Roy !
Comme toujours, ce dessein cauchemardesque collé au football togolais depuis des années, a trouvé sa résonnance aussi dans le silence coupable des décideurs de ce pays et surtout de la fédération togolaise qui semblent battre en retraite devant la toute-puissance d’un sélectionneur qui est devenu l’Alpha et l’Omega !
Nous avons semblé ignorer que le football est un facteur de rayonnement international, un bel outil de diplomatie et un ferment de solidarité, en somme, l’opium du peuple dont les espoirs, le moins que l’on puisse dire, vont de Charybde à Scylla. Le Togo a touché le fond et agonise ; il a besoin d’une thérapie de choc qui passe inexorablement par le renouvellement à la tête de la sélection nationale. Nos cœurs saignent et ce chemin de croix ne peut plus continuer ! J’ai mal, très mal, j’étouffe !
Il est encore temps de donner à ce football son lustre d’antan ! Arrêtez cette bérézina !
Hans MASRO