Le football togolais est toujours à l’agonie. C’est désormais une évidence. La sélection nationale est une inquiétude constante. Ces résultats sont mauvais sur toute la ligne. Depuis environ cinq années consécutives, le Togo n’a plus le sourire aux lèvres. A chaque fois que les Eperviers jouent un match, c’est le cauchemar pour le public sportif qui se voit blessé dans son tréfonds. Le Temple de Kégué, autrefois un véritable sanctuaire pour les Togolais à travers leur équipe nationale, est devenu un quelconque terrain d’un abord facile pour les adversaires. Le Grand Stade de Kégué a perdu son esprit et son mythe. Le sanctuaire de Kégué est permanemment violé par tous les adversaires du Togo. Cette spirale perdure depuis quelques temps. Mais jamais on ne prend conscience de la situation. Le week-end écoulé, les deux clubs togolais en compétitions continentales ont été éliminés juste à l’entame des compétitions. Encore un week-end noir pour le Togo qui ploie sous l’effet de la négation depuis quelques temps déjà. Cette situation crée une véritable psychose au sein du public sportif qui se sent abandonné également par les dieux. Il y a danger.
Le football togolais est en véritable crise où la gangrène est entrain de gagner tout le corps. Le cancer se propage inexorablement dans tout le corps à une vitesse exponentielle. Et cette année risque d’être la pire de toutes les autres par le passé. Après les deux sorties malheureuses des Eperviers en Eliminatoires de la Coupe du Monde face au Sénégal à Thiès et à la Namibie à domicile, les espoirs furent tournés vers les deux clubs de Kara qui représentaient le Togo en compétitions continentales, ASKO et ASCK. Le miracle attendu n’a pu avoir lieu pour ASKO et la désillusion fut totale avec ASCK. Inconcevable. Intolérable. Insupportable…. Ineffable simplement. De plus en plus de voix s’élèvent pour crier à un exorcisme complet du football togolais. Doit-on leur donner crédit par rapport à leurs supplications ? Il y a aujourd’hui une évidence : le football togolais a besoin d’une véritable catharsis. Il lui faut un diagnostic profond afin de trouver une thérapie appropriée. Mais il faut commencer par remettre en cause l’organisation des compétitions nationales. Il ne sert à rien de vouloir fabriquer des champions.
Comme le dirait l’autre, il faut laisser le terrain décider des résultats et de l’issue des championnats. Il faut donc commencer par libérer les énergies naturelles s’exprimer et surtout éviter de voir les plaies susurrées. Autant de frustrations accumulées ne feraient que gangrener les blessures béatement grandes. Il faut sauver ce qui peut encore l’être. Il est impératif de trouver la thérapie de choc qu’il faudra insuffler à ce football agonisant. Ne jamais oublier que la chance ne sourit qu’aux esprits préparés. Dieu n’est pas seulement togolais. Et il ne répond qu’à ceux qui lui sont assidus dans le travail conséquent. L’union sacrée tant voulue doit commencer au sein du Comex en priorité. On ne gagne jamais des batailles en rang dispersé. La vision doit être commune, les ambitions clairement affichées et les objectifs sincèrement évoqués avec précision. L’excellence a toujours un prix.
Aimé EKPE