Assurance zéro pour les Eperviers du Togo avant la double confrontation décisive face au Burkina Faso en mars 2023. Et ça craint.
Se rassurer avant mars 2023, c’était l’objectif des deux matchs amicaux lors de cette Journée FIFA du mois de septembre. A l’heure du bilan, une défaite (2-1) face à la Côte d’Ivoire et un nul inquiétant (2-2) contre la Guinée Equatoriale. Malgré le changement de système tactique par Paulo Duarte, la sélection nationale A claudique toujours.
Un point après deux journées dans le Groupe B des éliminatoires de la CAN 2023, le Togo a besoin d’au moins une victoire face au Burkina Faso en deux matchs pour rester en vie dans cette compétition. Et cela passe par deux bonnes prestations en septembre pour que l’équipe reprenne confiance. Mais hélas ! Paulo Duarte a essayé mais est toujours à la recherche du choix idéal. Le 5-4-1 qui a marché en première période face à la Côte d’Ivoire a montré ses limites contre la Guinée Equatoriale. Pourtant devant le Nzalang Nacional, Fodoh Laba et ses coéquipiers menaient (2-0) à la mi-temps. Mais, ils se sont fait rattraper dans les 45 dernières minutes. Un résultat qui fait sortir le sélectionneur national de ses gongs.
« On n’a pas fait un bon match. Les plus inquiétant pour moi, ce n’est pas les 5-6 joueurs absents. C’est deux choses. La fatigue des joueurs alors qu’ils sont en début de saison. David Henen est très jeune mais il est tellement fatigué. Je ne sais pas pourquoi. Je n’ai pas compris l’immaturité de notre équipe. On gagne 2-0 et on n’est pas capable de casser le rythme de jeu, jouer en fonction du résultat… La réalité est que nous ne sommes pas capable de faire ça. Alors qu’on parle des joueurs de 25 ans, 27, 28, 30 ans et ça m’inquiète. Nous ne sommes pas capables de gérer un score…« , a fait savoir Paulo Duarte.
On parle quand même de joueurs professionnels. Ces derniers se font surprendre à chaque fois comme des jeunes footballeurs sans expériences de haut niveau. Un nul surprenant à domicile face à l’Eswatini, une égalisation dans les dernières minutes face au Sénégal, une défaite sans être présent dans le jeu contre le Cap-Vert… Les exemples sont légions. Cette sélection manque de maturité. Même si les choix du sélectionneur peuvent être contestés sur certaines rencontres, le niveau des Eperviers laisse à désirer. A part quelques-uns à l’instar de Djene Dakonam, Ihlas Bebou, Alaixys Romao qui confirment leurs statuts, les autres déçoivent énormément. Des contrôles ratés, des passes simples ratées, une inefficacité criarde devant les buts, des défenseurs qui se laissent dribbler facilement, bref nos joueurs montrent énormément de tares. Avec ça, une qualification pour la CAN restera difficile. Toutes les petites sélections en Afrique évoluent sans les Eperviers apparemment. La preuve, l’équipe nationale a raté les deux dernières éditions de la CAN à 24 où avec 3 victoires à domicile et un nul à l’extérieur on peut se qualifier.
Prochain adversaire du Togo en mars prochain pour les 3è et 4è journées des éliminatoires de la CAN 2023, le Burkina Faso est en grande forme. Pour la Journée FIFA, les Etalons ont fait le carton plein en battant la RDC (1-0) et les Comores (2-1). Une sélection du Burkina qui est en constante progression et une autre du Togo qui se cherche depuis 5 ans avec des joueurs moyens, la différence est claire et nette. Il n’y a pas de magie dans le football sans occulter des performances sporadiques. Mais, ça craint vraiment pour mars 2023.