Il a été de tout temps, l’une des tâches noires du football togolais. Mais visiblement, l’arbitrage togolais le serait encore plus dans le dossier du match Anges de Notsè-ASKO, de la saison 2018-2019, où les arbitres ont été visiblement et à l’aune de nos fouilles, sanctionnés à tort et à travers comme s’il y a une main noire qui s’y cache derrière et qui ne souhaite pas que la vérité éclate au grand jour et ceci sans qu’il n’y ait de plaignant.
Rebondissement
Alors que toutes les parties croyaient ce dossier clos à la suite de la
décision de la commission de recours, depuis le 11 Novembre dernier, ce sont de
nouveaux éléments qui, d’après nos sources, sont tombés. Ce sont des éléments
de qui, tout en s’abstenant de rentrer dans les détails sur le ou les contenus,
viennent en tout cas corroborer la thèse d’un complot ourdi dès le début de
cette affaire par X et dans lequel, la finalité serait d’enfoncer le premier
assistant BIYAO Adam Moukaïla, tout en parvenant à blanchir l’arbitre
principal, et aussi maintenir le deuxième assistant dans sa sanction, pour la
simple raison que ses déclarations ne sont pas cohérentes devant la commission
de discipline et celle de recours.
En tout cas, de ce qu’on a appris, le dossier est relancé auprès de la FTF, au travers de la Commission de Recours qui depuis le 20 Novembre dernier, a sur sa table, un recours en révision.
Des termes de ce recours dont nous avons pu procurer copie, « il ressort de la précédente décision de la Commission de recours que les déclarations de Monsieur Ouro-Bagna Raouf ont été déterminantes Or, il est apparu après la publication de ladite décision que ces déclarations de Monsieur Ouro-Bagna Raouf qui ont servi de fondement à la sanction étaient mensongères ».
Sur la base des éléments reversés au dossier et attendant vivement la décision de ce recours en révision, Me Martial AKAKPO, le conseil du requérant n’en demande que trois choses, « déclarer régulier et recevable le présent recours en révision », « annuler la décision N°007/19 en date du 31 Octobre 2019, de la Commission de Recours de la FTF », et « statuant à nouveau, pour mettre le requérant hors de cause ».
Rappel des faits
Dans le match Anges-ASKO comptant pour le championnat national de D1 Saison 2018-2019, soldé par un score de 1-0 en faveur des Kondonas de la Kozah, tout est finalement parti de ce que visiblement, non content de tout ce qui a tramé autour de cette rencontre, la commissaire au match, Assibi Tchatakoura, selon nos sources, porte l’affaire devant la Commission de discipline de la FTF. La sanction tombe dans un premier temps lourde contre l’arbitre central, Raouf Ouro-Bagna qui a écopé de 2 ans de suspension « pour avoir couvert les actes de corruption de ses collègues, contre 4 ans pour son second assistant, Kowou Gnamassou, pour « corruption passive », et 8 ans pour le premier, Adam Moukaïla Biyao, pour « corruption passive », sur la base des supposés éléments en sa possession. Alors que l’arbitre assistant Biyao, sans égard à ses déclarations, a été lourdement condamné à 8 ans de suspension, sur la base d’une supposée déclaration de Baba Touré, à l’époque, président de la Commission des Arbitres, qui aurait déclaré que l’arbitre assistant Biyao aurait reconnu les faits de corruption à son niveau. Une déclaration que Baba Touré aurait portant envoyé un courrier à la Fédération pour réfuter, suite à la publication de la décision, comme qui, ne reconnaissant avoir reçu le principal accusé qui aurait reconnu quoi que ce soit. Autre personne également lourdement sanctionnée, c’est l’arbitre fédéral Aboza Kpanaké qui en a eu pour « 10 ans d’interdiction d’exercer toute activité relative au football pour corruption active » devant la Commission de discipline.
La Commission de recours de la FTF dans sa décision N°007 / 19 en date du 31 Octobre dernier sur le dossier, se fondant sur des déclarations de M. Ouro-Bagna, qui avançait avoir surpris le premier assistant à la fin de la rencontre au téléphone indiquant à son interlocuteur n’avoir pu rien faire pour lui, parce que l’arbitre central aurait tellement bien sifflé la rencontre, et qu’il est dans l’obligation de lui restituer son argent, sans toujours disposer de preuves irréfutables, et toujours sans entendre l’autre partie, ne fera que curieusement lever la sanction de ce dernier, lui qui pourtant avait été sanctionné par la commission de discipline pour avoir couverts des faits de corruption et qui subitement et sans justification aucune est blanchi, pour dit-on, avoir dénoncé ces faits de corruption. Une contradiction criarde qui vient renforcer la thèse du complot dans un tel dossier. Ceci alors que les autres voient leurs sanctions être réduites de moitié, du moins, l’arbitre assistant Biyao (finalement 4 ans) et Kpanaké (5 ans), à l’exception de Gnamassou dont la sanction est maintenue comme telle.
Y-a-t-il eu confrontation avec les parties ou du moins entre l’accusateur qui avance ces éléments et les accusés ? Sur ce point tout le dossier est jusqu’alors muet, et nos recoupements près des sources proches du dossier indiquent clairement que jamais il n’y a eu de confrontation, ni de preuves d’éléments audio qui incriminent le premier assistant.
Une grande interrogation se pose à tous dans ce que l’on considère à raison comme un complot, vu que des éléments d’accusations, ont été différés devant chacune des deux commissions (discipline et recours), et que le requérant est disposé à aller jusque devant le TAS si possible pour blanchir le nom de sa famille qui a été trainé dans la boue dans cette affaire : la Commission de Recours se décidera-t-elle finalement à dire le droit, une fois pour de bon, pour que le complot tombe enfin et que les ennemis du football togolais cessent une fois pour de bon ces basses besognes ? Wait and see !
M.G / T228