Les rendez-vous entre les deux clubs le RC (Racing Club) Abidjan et ASKO (Association sportive de la Kozah) de Kara sont pris pour les 29 Novembre 2020 (à Abidjan) puis 06 Décembre 2020 (à Lomé) pour les matches du premier tour de la Ligue africaine des champions. Si d’un côté, les Lions abidjanais seront à leur premier coup d’essai sur le continent, et donc à la découverte, ce ne sera pas forcément le cas pour les Kondonas de la Kozah qui seront donc à une redécouverte d’une compétition à laquelle ils ont déjà pris part, de par leurs titres de champion du Togo autrefois acquis. Seul dénominateur commun, les deux clubs ont obtenu leur qualification à cette plus prestigieuse compétition des clubs de la CAF, en se positionnant en leader dans deux championnats distincts qui n’ont pu aller au bout, du fait de la pandémie de Coronavirus, qui a fait son intrusion sur le continent. Toutefois, pour ces deux dates, il importe de mieux connaitre ces deux équipes et savoir à quoi s’attendre pour ces rendez-vous de foot qui retiendront les attentions aussi bien du côté de la Côte d’Ivoire que du Togo. Projecteur !
ASKO, le retour sur le continent
Même si le football reste ce qu’il est et que les petits pourront renverser les grands, il est à noter que l’histoire nous rapporte que le club de la Kozah (Créé en 1974), Nord Togo, semble partir avec la faveur de l’expérience pour ce qui est de cette affiche, bien que tout restera à prouver sur le pré. Pour cette campagne africaine, le club de la préfecture de la Kozah, après la confirmation de son titre de champion obtenue et son engagement fait pour la compétition de la Ligue des champions d’Afrique, n’a pas hésité à se lancer dans une réorganisation complète, une sorte de toilette intime, pour être à la hauteur de la tâche.
Ainsi, si des échos qui nous sont parvenus, le staff technique est toujours cornaqué par le technicien togolais et ancien Epervier Messan Amétokodo, c’est bien à une agence de management qu’est confiée la réorganisation profonde de cette formation, dirigée par une équipe à la tête de laquelle se trouverait le député-Maire, Mey Gnassingbé. Dans l’écurie du club, on note des arrivées au rang desquelles des internationaux. De ce que une source proche de cette Agence a confié à notre rédaction, dans le groupe, on y retrouve des noms connus du football togolais et du public sportif tels que Ouro-Akoriko, Lalawélé Atakora, Efoé Novon, Akaté Gnama, Amen Agbagla et Donatien Dédjeh qui ont rejoint les Jaune et noir pour la campagne africaine. Si d’autres joueurs étrangers sont attendus pour compléter et renforcer cet effectif, à fière allure, d’ASKO de Kara, l’on indique que tout ce monde précité a déjà passé avec satisfaction la visite médicale indispensable en vue de la signature d’un contrat.
A l’exception de Toyi Awi qui a tiré sa révérence en début de semaine dernière, suite à un malaise en pleine séance d’entrainement, on peut noter qu’ASKO n’a pas pris le risque d’un remodèlement complet, mais est parvenue à conserver le noyau de son effectif. Parlant de noyau, il s’agit du Capitaine Marouf Tchakei, Claude Agbezoudo, Baba Kader, les frères Sama (Monday et James), Essodeke Potcho et Prince Amétokodo, qui ont été de tout temps dans le combat du coach Messan Amétokodo, pour le titre de champion du Togo.
Ces joueurs qui sont restés promettent jouer en l’honneur de leur coéquipier décédé, Toyi Awi. Et donc, au chapitre des départs, assurent des sources proches du club et de son staff, il ne s’agit que de ceux des joueurs qui n’ont pas eu la saison écoulée, un temps de jeu conséquent, qui ont été libérés. Notons que ASKO de Kara, c’est 5 titres de Champion du Togo (1988, 1989, 1996, 2007, 2020) et 4 coupes du Togo (1975, 1976, 1987, 1995) pour six finales disputées.
RC Abidjan, un Lion en exploration sur le continent
Bleu, blanc, rose… Ces couleurs vous disent quelque chose ? Eh bien, si oui, là vous êtes un fervent supporter du RC Abidjan. De nos recherches, il nous est revenu que l’histoire du club a démarré un jour de l’année 2006, sous l’impulsion de Cissé Souleymane, international ivoirien puis formateur en Europe (notamment à l’AS Monaco durant trois saisons) qui posa les fondations, en se proposant à l’époque de regrouper et d’encadrer, à Yopougon, des jeunes issus de milieux défavorisés. C’est ainsi que nait dans un premier temps Cissé Institut. De la qualité du travail qui est fait et de ce que ce centre commence à se faire un nom dans le panorama des centres de formation ivoiriens, on passera par une mutation en 2014 avec pour nouveau nom, FC Kokoumbo, qui prendra part à la D3 du pays des Eléphants. L’équipe sera championne de la D3 en 2016. Un succès retentissant qui verra les premières pépites prendre les airs pour l’Europe, comme Lamine N’Dao à Evian-TG (alors en L2 française) ou Yves Dabila et Jonathan Cissé à Monaco. C’est donc une fois en D2 que le club connaitra une seconde mutation cosmétique pour devenir Racing Club Abidjan, tout en conservant ses principes de départ avec la formation comme valeur cardinale.
Deux années plus tard, c’est un titre de champion de D2 qui est au rendez-vous avec une montée en Ligue 1 ivoirienne. Il faut être brillant en football pour passer de la D3 à la D1 en 5 ans de parcours.
Et ce ne sera que la confirmation. Après une première saison 2018-2019, pour une observation, voilà le club de Yopougon qui monte sur le toit du football ivoirien (2019-2020) aidé par le Coronavirus, et sa position de leader, au moment où intervenait la suspension de toute activité sportive du fait du contexte de pandémie à travers le pays et le continent.
Si ceci est un aperçu de ce qu’est le parcours de ce club ivoirien qui défiera sans complexe ASKO de Kara, il urge pour les protégés de Mey Gnassingbé de se rendre à l’évidence de ce que ces deux confrontations ne seront pas de tout repos ni gagnées d’avance, tant ils feront face à un jeu d’académicien. Et l’histoire du club en dit long vu qu’il a placé toute sa stratégie sur la formation de jeunes gens et l’exportation de jeunes pépites, dont certaines reviennent faire la fierté de la sélection nationale ivoirienne. Amétokodo et ses joueurs sont donc avertis.
