Le 8 janvier 2010, alors qu’ils se dirigeaient en bus vers Cabinda, où ils devraient prendre part à la 27e édition de la CAN, les Eperviers du Togo tombent dans une embuscade du Front pour la libération de l’enclave de Cabinda (FLEC). Retour sur le plus grand drame du football togolais…..
« Nous étions tous heureux, après avoir traversé la frontière. Certains d’entre nous étaient occupés à écouter de la musique. Je me souviens qu’après 15 minutes de route, nous avons entendu un coup de feu dans la forêt – nous avons tous ri, fait une blague. Puis, au même moment, il y a eu un tir intense, » a raconté l’ex international togolais Senaya Junior à la BBC.
« J’ai entendu le bruit d’une mitrailleuse, et au moment même où je voulais me déplacer pour me cacher, c’était comme si j’étais cloué sur le siège.C’est alors que je me suis vu – mon ventre et mon dos saignaient. C’est à ce moment que j’ai commencé à paniquer. J’ai dit : « J’ai été touché, aidez-moi, aidez-moi, je veux voir ma fille, mon fils. Je ne veux pas mourir ici. » explique quant-à lui Kodjovi Obilalé , à jamais marqué par cet événement.
Le portier de Pontivy à l’époque transporté d’urgence en Afrique du Sud, restera à jamais invalide et ne pourra plus pratiquer sa passion.
Stanislas Ocloo, chargé de communication de l’équipe nationale au moment des faits et Amelete Abalo entraîneur adjoint des Eperviers n’auront pas survécu à cette attaque.
Deux morts et 9 blessés, voilà le bilan de cette attaque qui a contraint le Togo à déclarer forfait pour la CAN 2010.
Une position jugée politique par la CAF qui décidera quelques jours plus tard de sanctionner le Togo. Une décision que va révoquer le Tribunal Arbitral de Sport après un recours du Togo.
14 ans plus tard, les séquelles de ce drame restent intactes. Les familles des victimes réclament toujours justice et les Togolais de leurs côtés ne demandent qu’à connaître la vérité sur cet événement.
Un drame , un de plus , puisque 3 ans plus tôt, c’était le crash de Lungi, dont se souviendra à jamais le monde du football togolais.
Hervé AKAKPO