la CAN 2023, c’est à partir de ce samedi 13 Janvier 2024 en Côte d’Ivoire. C’est la fête du football en Afrique. La compétition la plus prestigieuse en football sur le continent. 24 pays et sélections sont y présents. Ils vont rivaliser entre eux pendant presque 1 mois. En réalité, ce sont les meilleurs du continent en ce moment qui y sont conviés après avoir composté leurs billets à la suite des éliminatoires. Tous les yeux sont donc rivés vers la Côte d’Ivoire, pays hôte de la compétition. Avec ses diversités culturelles également. Pendant un mois la Côte d’Ivoire est sous les projecteurs. Mais les pays participant à cette fête continentale y sont également. Sans le Togo. Oui ! Le Togo n’y est pas. Les Eperviers n’ont pu se qualifier pour la grand’messe continentale. Pour la troisième fois consécutive. Depuis que la CAN est passée de 16 à 24 qualifiés. C’est si difficile pour le Togo d’assurer sa qualification des éliminatoires. La dernière participation du Togo à la CAN remonte en 2017 au Gabon. Ensuite, plus rien. Les Eperviers courent en vain derrière une nouvelle qualification. Et cela fait trois tentatives infructueuses. A qui la faute ? C’est la question que se posent bon nombre de personnes aujourd’hui. Et c’est normal. Les Togolais aiment tellement le football qu’ils ne comprennent pas pourquoi les Eperviers ne se qualifient pas depuis trois éditions de la CAN. Et la déception est d’autant plus grande que cette 34e édition de la CAN se dispute à quelques encablures du Togo. Les Togolais pourraient se rendre en Côte d’Ivoire par la route pour aller soutenir et supporter leurs ambassadeurs. Aujourd’hui les Togolais sont obligés de regarder la compétition sur leurs petits écrans dans une amertume totale. Ils regarderont les stars des autres pays évoluer avec un cœur meurtri et lourd. Mais cela pouvait-il en être autrement ? Sans langue de bois, sans cri ni tambour, il faut reconnaitre que le Togo est victime de sa propre turpitude. Il faut s’interroger sur les efforts que nous avons fournis nous-mêmes pour attendre que le miracle se produise toujours. Certes depuis 2006 un groupe était créé et qui avait travaillé jusqu’en 2017. Il s’agit de la bande Adebayor Emmanuel Sheyi. Malheureusement, tous les Togolais ont cru que Adebayor et compagnie étaient éternels. Tout le monde a pensé que ces joueurs ne prendraient jamais leur retraite. Ou alors tous ont ignoré qu’il y a une retraite pour toute personne sur cette terre. Et encore plus pour les sportifs qui n’ont pas un long moment de carrière à faire sur les terrains. Même la Fédération n’y a pas pensé pour prendre les dispositions et les dispositifs nécessaires afin de pallier cette insuffisance. Les hommes qui se sont succédé à la tête de la FTF n’y ont pas pensé et ne se sont pas préoccupés de ce volet. Toute leur hantise était de garder vaille que vaille la FTF. Tous faisaient face à l’instabilité ambiante qui y régnait. Pas de place pour réfléchir à la construction et à la reconstitution des sélections. Le Col Guy Akpovy a hérité de cette situation scabreuse et délétère. Le temps de se rendre compte que le chantier est vaste et difficile à embrasser, il était trop tard. En football tout comme dans tous les sports en général, il n’y a pas de place pour le miracle. Seul le travail paie. « Il n’y a pas de compromis possible avec l’excellence. Ou bien vous la voulez, ou bien vous ne la voulez pas. » Pour reprendre la formule chère à Joseph Antoine Bell, justement sur une analyse de la sélection togolaise en 2002 à Sikasso au Mali. Le temps passe ; mais le constat confirme bien l’analyse de cet observateur avisé du football africain. Vivement que le troisième mandat du Col Akpovy permette de finaliser la reconstruction, la reconstitution et la refondation du football togolais avec une renaissance des différentes sélections.
DODZIKO