À seulement 19 ans, Kévin Maussi Martins vit ses premières émotions dans le monde professionnel. Fils de la légende nigériane Obafemi Martins, le jeune attaquant de l’AC Monza a fait ses débuts en Serie A cette saison. Dans un entretien exclusif accordé à L’Équipe Sportive, il revient sur son année, son identité multiculturelle et son attachement profond au Togo, pays de sa mère.
Un bilan personnel positif malgré la relégation
« Je dirais que ce fut une belle année, un excellent début plein d’apprentissages, une année spéciale« , résume-t-il avec sérénité. Si Monza n’a pas réussi à se maintenir en Serie A, Kévin garde la tête haute : « Je me sens mal évidemment, je ne m’attendais pas à descendre avec une telle équipe. Mais je suis confiant que nous allons rebondir. C’est aussi une occasion personnelle de faire la différence.«

Une fierté de débuter chez les pros
Son premier contrat pro signé en février 2023, ses premières minutes en Coupe d’Italie face à Brescia, puis en Serie A face à Naples : autant d’étapes marquantes. « Je me sens vraiment chanceux de jouer contre et avec ces grands joueurs. Il y a tellement de choses à apprendre d’eux chaque jour« , confie-t-il.
« Je me sens mal, évidemment. Je ne m’attendais pas à descendre avec une telle équipe. Mais je suis confiant : on va rebondir. Et pour moi, c’est une occasion de faire la différence », assure-t-il.
Son nom, son héritage
Porter le nom Martins en Italie, où son père a brillé, n’est pas anodin. « J’ai grandi avec ça. Je suis habitué à tout ce que cela implique », dit-il avec sérénité.
Le Togo, une seconde maison
Attaché à ses origines, Kevin se dit profondément lié à la culture togolaise. « J’y vais depuis que je suis enfant. C’est vraiment ma deuxième maison. »
S’il avoue n’être allé au Nigeria que deux fois, il reste très connecté au Togo : « Je regarde tous les matchs. C’est dommage qu’on ne se soit pas qualifiés récemment, mais je crois qu’en unissant les forces, on peut rendre l’équipe nationale grande à nouveau. »

Prêt à répondre à l’appel des Éperviers
Et s’il est appelé ? « J’adorerais. »
S’il n’a pas encore été approché par la FTF, il se dit prêt à répondre présent. À ceux qui le suivent déjà, il adresse un message simple mais fort :
« J’aime ce pays. Il faut qu’on le ramène à sa grandeur. »
Avant de conclure, tout en émotion : « J’aime le Togo. »
Hervé AKAKPO