En 2018, le Togo prend part pour la première fois de son histoire au Tournoi International Maurice Revello ( Tournoi de Toulon). Les Espoirs togolais emmenés à cette époque par Claude Leroy affichaient fière allure avec des joueurs comme Malcolm Barcola, Kévin Denkey, Thibault Klidje mais aussi Fadel Gobitaka.
Formé en Belgique, son pays d’origine, au Standard de Liège, Fadel s’est ensuite exilé aux Pays-Bas puis au Luxembourg avant de revenir dans son pays d’adoption il y a 4 ans. Il s’engage avec Raal La Louvière en National 1 (D3 Belgique). Le club parvient à monter en Challenger Pro League (D2) la saison dernière et effectue un début d’exercice impeccable en occupant la deuxième place au classement.
Dans cet entretien accordé à nos confrères de 228foot, Fadel Gobitaka se livre sur ses ambitions et sa saison avec les Loups.
Salut Fadel, présentez-vous à nos lecteurs…
Bonjour je m’appelle Fadel Gobitaka, 26 ans, Belgo-togolais, né à Bruxelles en Belgique. Je joue actuellement à la RAAL La Louvière en Belgique depuis maintenant 4 ans
Depuis maintenant 4 ans avec Raal La Louvière, tu as connu la N1 avec le club et maintenant la Challenger Pro League où vous jouez la montée. D’où tirez-vous cette forte motivation à surmonter les obstacles ?
C’est la culture de la gagne qu’il y a dans ce club et c’est notamment ce qui m’a attiré. Pour nous rien n’est impossible donc on se donne chaque semaine à fond peu importe l’adversaire qui est en face et pour le moment ça nous réussit bien, pourvu que ça continue.
Quels sont tes objectifs personnels pour cette saison ?
Personnellement j’aimerais faire une saison pleine et être très constant, en plus de ça j’aimerais être appelé en équipe nationale du Togo que je suis attentivement.
Justement en parlant de l’équipe nationale du Togo, tu t’es fait connaître du public togolais lors du tournoi de Toulon avec les U23 et après plus rien? Que s’est-il passé ?
J’ai eu des périodes compliquées dans mes deux clubs précédents. Ce qui a fait que le temps de jeu ne me permettait pas de me mettre bien en vitrine pour prétendre à une sélection. Je pense que maintenant c’est de l’histoire ancienne, je suis en contact avec la sélection et j’espère pouvoir bientôt honorer mon premier match.
Pour revenir sur tes deux expériences à l’étranger notamment aux Pays-Bas à Roda JC et au Luxembourg à Differdange, comment as-tu vécu cette période loin des siens en étant jeune?
C’était pas vraiment difficile car même au Standard [ Standard de Liège ndlr] j’avais déjà quitté la maison , étant donné que c’est loin d’où j’habitais avec mes parents. Sinon à Roda JC c’est une expérience que j’ai vraiment appréciée, c’est un football qui me convient totalement. Malheureusement c’était l’année du COVID, la saison a donc été arrêtée, j’ai pas pu montrer assez pour que mon contrat soit prolongé. Quant à Differdange c’est une étape que je n’ai pas trop appréciée, l’atmosphère footballistique ne me plaisait pas forcément mais d’autre part ça m’a fait grandir en tant qu’homme.
Puis tu signes chez les Loups où tu fais des saisons pleines notamment l’année dernière avec la montée, mais cette saison en Challenger Pro League ton statut a un peu changé. Comment tu vis cette situation ?
Bien, ça me permet d’aller encore dépasser des limites de par le travail. Les débuts étaient un peu poussifs notamment suite à une petite maladie les deux premiers matchs. Après l’équipe tournait, j’ai dû prendre mon mal en patience mais là je reviens petit à petit et ça se passe bien.
Oui, deux titularisations sur les deux derniers matchs avec deux passes décisives, selon mes notes tu es repositionné dans un rôle de latéral alors que tu es à la base un ailier. Comment se passe l’adaptation à ce poste?
On a un système de jeu qui fait que je joue quand-même très haut comme un ailier mais c’est vrai que j’ai quelques taches défensives à remplir. C’était pas naturel pour moi au départ. J’ai dû travailler pour acquérir les réflexes défensifs mais ça fait maintenant 4 ans que j’ai pu m’adapter à ce poste et je pense que je m’en sors bien.
Si je comprends bien tu joues le rôle de piston. C’est exactement ce système qui est utilisé en équipe nationale du Togo dans un système 3-5-2. Es-tu en contact avec certains joueurs de l’équipe nationale actuelle ?
Oui bien sûr, je connais bien Malcom barcola, Kevin Denkey et j’ai pu rencontrer Dermane Karim contre qui j’ai joué la semaine passée pour la première fois.
Ton contrat avec Raal la Louvière se termine en juin 2025. Est-ce-qu’une proposition de renouvellement est sur la table où d’autres clubs sont déjà à l’affût pour s’attacher les services de Fadel ?
J’ai encore une année en option après cette saison, on verra avec le club ce qui est possible de faire. J’ai déjà été contacté par quelques clubs mais pour l’instant je me concentre sur mon club, nous sommes bien occupés en ce moment. On va essayer d’aller le plus loin possible et après on verra pour mon contrat.
Qu’est-ce-que tu as à dire au public sportif togolais qui te lit ?
Que je me réjouis de faire plus connaissance avec eux. J’espère qu’ils auront l’occasion de plus me voir soit en direct au stade soit à la télé. Et que malgré les résultats je leur demanderais de toujours continuer à soutenir la sélection, les joueurs en ont besoin.
Merci Fadel, ton mot de fin
Merci à vous et au plaisir de tous les voir au stade de Kégué.
Hervé AKAKPO