Plusieurs fois couronnée championne du Togo notamment en saut en longueur, ABDOUKERIM Issaka Fayza est une athlète multidisciplinaire togolaise.Actuelle pensionnaire du Centre de Développement de l’Athlétisme de Dakar (AADC) , elle a accepté répondre à nos questions pour le plaisir de nos lecteurs.Entre ambitions et perspectives d’avenir, elle se livre à cœur ouvert.
L’Equipe Sportive : Bonjour. Présentez-vous à nos lecteurs et lectrices.
ABDOUKERIM Issaka Fayza : Je réponds au nom de Issaka Fayza ABDOUKERIM , spécialiste de saut en longueur, triple saut et le relais 4*100m.
ES: Comment est né votre amour pour le sport et surtout l’athlétisme ?
AIF: C’est mon père qui m’a fait aimer le sport, puisqu’il était professeur d’EPS. Il m’avait confié à l’un de ses amis pour les examens sport, c’était au collège et j’ai eu le goût puisque j’étais en tête de toutes les disciplines que j’avais choisies pour l’examen. Après j’ai commencé à faire les entraînements.
ES: Étant femme quelles sont les difficultés que tu as rencontrées dans la pratique du sport de haut niveau.
AIF: Il faut avoir le courage, le mental et la détermination pour pouvoir pratiquer le sport de haut niveau. Il y a des gens qui disent que le sport, c’est pas pour les femmes. Ils disent n’importe quoi et si j’avais écouté toutes ces critiques je n’allais pas arriver à ce niveau.
ES: Que penses-tu du niveau de l’athlétisme au Togo, comparativement aux autres pays de la sous-région et sur le plan continental ?
AIF: L’athlétisme au Togo est un peu en retard par rapport aux autres pays. En voyant les autres athlètes, comparer à nous il ya beaucoup de différences.
ES: S’il t’est donné aujourd’hui l’occasion de faire un bilan général de ta carrière depuis le début, que retiendrais-tu?
AIF: J’ai vécu de belles expériences dans ma carrière. J’ai eu à participer à de grandes compétitions internationales aux rangs desquelles je peux citer les Jeux africains au Maroc, championnats d’Afrique aux Îles Maurice, les Jeux islamique de Konya, 4e place aux Jeux de la francophonie, double médaillée d’or aux championnats d’Afrique de la région 2 et plusieurs fois championnes du Togo.
ES: Quel est jusqu’à présent ton plus beau souvenir en tant qu’athlète?
AIF: Mon plus beau souvenir c’était le jour où j’ai eu à chanter deux fois l’hymne de mon pays au cours d’une même compétition.
ES: Tu es actuellement pensionnaire du Centre de Développement de l’Athlétisme de Dakar (AADC), dis-nous comment se passe ton intégration dans ce centre et son impact sur ta carrière.
AIF: Il y’a beaucoup de changements. C’est vrai que je travaillais dur au pays mais ici c’est différent, l’entraînement est dur et plus technique. Ici tu peux participer à des interclubs et des stages pour pouvoir bien préparer des grandes compétitions internationales.
ES : 2024 c’est une année spéciale pour tous les athlètes, les Jeux Olympiques Paris 2024 pointent à l’horizon, que t’évoque ces Jeux olympiques ?
AIF: Tous les athlètes rêvent de participer au moins une fois aux Jeux olympiques. C’est aussi mon rêve d’y participer. Mais tout d’abord il faut avoir les qualifications pour ces jeux et je compte le faire aux Jeux africains ou aux championnats d’Afrique inchallah.
ES: Où te situes-tu actuellement au niveau des minima pour la qualification aux Jeux olympiques ?
AIF: Actuellement pour les minima il me reste quelques centimètres pour pouvoir les réaliser , je dois faire 6m86 ( saut en longueur) et 14m55 (triple saut) pour pouvoir participer.
ES: Quelles sont tes ambitions personnelles pour cette nouvelle année ?
AIF: Puisque j’ai déjà les minima pour les Jeux africains qui auront lieu en mars et les championnats d’Afrique en juin c’est d’abord battre mon propre record, le record national, réalisé les minima pour les Jeux olympiques et pourquoi pas une médaille pour mon pays.
ES: Ton mot de fin
AIF: Je remercie d’abord le ministère des sports et des loisirs, ma fédération, ma famille et tous ceux qui me soutiennent de près et de loin. Je profite de l’occasion pour vous souhaiter mes vœux les meilleurs pour cette nouvelle année.
ES : Merci beaucoup d’avoir répondu à nos questions
AIF: C’est moi qui vous remercie.
Entretien réalisé par Hervé AKAKPO