Les Eperviers du Togo affrontent les Pharaons d’Egypte le 29 Mars prochain, pour le compte de la 4ème journée des éliminatoires de la Coupe du Monde Qatar 2022. Pour cette rencontre, la grande interrogation jusqu’alors était de savoir où elle se disputera, vu que des informations ont circulé sur la non homologation du stade de Kégué après rénovation, par la CAF. Et surtout des fuites d’une conclusion de l’inspection effectuée par une mission de la CAF et qui a relevé que les normes ne sont pas respectées.
Reouvert aux activités sportives depuis Août 2019, ceci après deux ans de travaux de rénovation, le stade de Kégué est déclaré pas aux normes par une mission d’inspection de la CAF. Cette conclusion d’une mission d’inspection conduite au Togo par l’inspecteur gabonais Didier Hamza dépêchée par la CAF pour évaluer l’ensemble de l’infrastructure et les accessoires du stade de Kégué, attend d’être officialisée. Si cette annonce a amené plus d’uns à envisager déjà l’accueil des rencontres à domicile du Togo dans des stades de pays voisins, dont le Ghana est le plus évoqué, on peut encore se poser des questions sur les manquements reprochés au stade de Kégué rénové.
Entre autres manquements soulevés par cette mission d’inspection, il y a l’absence de climatiseurs dans tous les vestiaires des équipes et des officiels des matches et de la CAF/FIFA, l’absence de mobiliers dans tous les bureaux susceptibles d’abriter les services, l’absence des infirmeries pour les joueurs et le public, et la salle anti-dopage totalement non équipée, et enfin, l’absence de groupe électrogène de 1200 Kva, d’un terrain d’entraînement, des sièges avec dossiers sur les diverses tribunes et un système de vidéo. Ceci, alors même que dans une circulaire préalablement adressée aux fédérations nationales membres de la CAF, il a été signifié à chacune d’elle qu’ « avant la visite d’inspection de la CAF, l’association membre doit s’assurer que les documents suivants sont soumis à l’équipe d’inspecteurs de la CAF désignée : Certificat de sécurité et d’incendie du stade délivré par les autorités locales compétentes qui ne peut pas être de plus de deux ans, dans le cas du gazon artificiel, un certificat de terrain de la FIFA délivré par une entreprise accréditée qui ne peut pas avoir plus de deux ans, un certificat de test d’éclairage émis par une entreprise / un consultant indépendant compétent qui ne peut pas être âgé de plus de deux ans ».
Des mots de l’inspecteur Hamza, « ces exigences de la CAF devraient être prises en compte au moment de la construction ou de la rénovation de l’infrastructure. Or, il s’agit de critères sur lesquels se fonde une mission d’inspection pour recommander à la CAF d’homologuer un stade pour deux ans ».
En attendant la CAF…
En tout cas, de nos investigations, il en ressort que la FTF, ou du moins du Togo, reconnait volontiers ces manquements. Responsable des licences clubs à la FTF, Hervé Agbodan, évoquant le sujet, quelques semaines plus tôt, dans les colonnes de nos confrères de «L’Union pour la Patrie », a fait comprendre que « si nous avons pu jouer sur ce stade depuis sa rénovation, c’est bien parce que nous avons introduit une demande de dérogation spéciale qui a été approuvée en septembre 2019 pour deux mois. Et même si nous n’avons pas été en mesure de faire les corrections nécessaires, la CAF nous a laissé disputer nos matches officiels jusqu’en fin décembre ». C’est une dérogation qui visiblement se poursuit et d’après nos sources devrait couvrir la rencontre du 29 Mars prochain entre le Togo et l’Egypte, surtout que la décision finale de la CAF n’est toujours pas notifiée.
Une certitude, comme stipulé dans la note circulaire, « à la fin de l’inspection, la CAF décidera de la ou des meilleures options et approuvera ou non un stade sur la base du rapport d’évaluation. Veuillez noter que seule l’administration de la CAF, et non l’équipe d’inspection, décidera d’approuver ou non un stade sur la base des rapports reçus et de toute autre information reçue par la CAF. Ces décisions seront définitives et exécutoires ». Le rapport de la mission M. Hamza a été déposé et le Togo est dans l’attente d’une décision.
La liste de manquement forçant au pessimisme, il y a lieu de se lancer déjà à la recherche des moyens pour des retouches indispensables avant d’envisager une nouvelle inspection qui permettrait d’éviter au lendemain du match Togo-Egypte, un refus d’homologation et donc une contrainte pour les sélections togolaises d’accueillir leurs rencontres en terre étrangère.
Bon à suivre !