Dans le cadre de ses dix ans d’existence, l’association Miwodeka a élaboré un agenda bien fourni. Parmi les activités à l’ordre du jour, le Mini Olympics Miledou. Appuyé par l’Ambassade de France au Togo, ce projet qui se tient du 22 au 24 mars à Lomé a pour objectif de promouvoir le mouvement olympique et ses valeurs. En marge de cette activité, s’est tenue, le vendredi 22 mars, une conférence sur la professionnalisation du sport et la place des femmes dans le sport. Des échanges et partages d’expériences ont permis de fournir de meilleurs ingrédients à une cinquantaine de jeunes athlètes.
Deux panels relevés ont été concoctés à l’occasion. Il s’agit de « Le Sport: levier de croissance et opportunités socioéconomiques » pour l’un, et « Place des femmes dans le sport » pour l’autre. A l’animation, des personnes ressources venues de la France, du Canada, des Etats-Unis et du Togo. Parmi les communicateurs, figurent l’ancien athlète spécialiste des 100m Blakimé Nana, Florent Kataka, administrateur du centre de formation Swallows et Gina Adekambi, Présidente de la Fédération Togolaise de Basketball.
Comment naît la passion, comment l’entretenir, élaborer et soigner sa vision…Bref, comment se programmer pour faire bonifier son talent? Tel est ainsi résumée la substance de cette conférence assortie de partages d’expérience partant des cas pratiques et concrèts, aussi bien du Togo, du Basketball Africa League (BAL) des États-Unis que du K54 en France. «Si on veut que tout ce qu’on fait dans la vie soit durable, il faut être exigeant envers soi», a résumé Jean-Luc Agboyibo, le promoteur du projet.
De façon spécifique, se dégagent de ces panels, des rudiments nécessaires devant aider à mettre l’accent sur le sport féminin. Ce, partant d’un triptyque : «Pour y arriver, il faut que le sport rentre à l’école, il faut favoriser l’accès des femmes au sport, puis croire au potentiel sportif des femmes», a renchérit M. Agboyibo, fondateur de Miledou et promoteur du projet Mini Olympics Miledou. Il précise, plus loin, que le BAL, par exemple, est un carrefour. Car, au-delà du basketball, il y a du divertissement. Donc de la musique, un parchemin pour la promotion des artistes. En somme, «c’est une approche exceptionnelle de transcender l’idée d’un tournoi traditionnel », a-t-il précisé, chutant ainsi sur les idéaux de Mini Olympics Miledou qui promeut les valeurs du sport comme la cohésion sociale, la diversité, la solidarité, à travers les activités sportives comme le basket ball, le breakdance ou encore le skateboard, trois disciplines désormais olympiques.
« A voir tous ceux qui sont passés dans ce panel et tout ce qui a été dit, je pense que cela confirme que le sport doit être considéré comme un axe de développement des pays africains », dira pour sa part Florent Kataka. Face aux différents risques encourus par la jeunesse africaine à la recherche de l’Eldorado, ce dernier pense qu’il est possible de se professionnaliser et s’épanouir aussi en Afrique, mais alors, à condition de bien se structurer. «Je pense que nous avons l’alternative à tous les problèmes sociaux que vit l’Afrique aujourd’hui», a avancé l’administrateur de Swallows.
Les activités de la Ligue Milédou 2024 s’achèvent ce dimanche 24 Mars avec diverses activités sportives. Pour rappel, Ligue Miledou est une compétition qui réunit les jeunes togolais. Cette année, elle inclut les jeunes de l’intérieur du pays dont 230 filles, notamment de Kara, Sokodé et Bassar. Cette saison, toujours dans la dynamique d’inclusion sociale, a vu la première participation de la British School de Lomé et du Cours Lumière, en plus du Lycée Français présent sur la ligue depuis la saison dernière.
Cyrille PESSEWU