Le football togolais est une fois de plus frappé en plein cœur. La fin de l’année 2025 s’assombrit avec la disparition, jeudi 16 octobre, de Nibombé Waké, ancien gardien international, figure emblématique des Éperviers et ex-entraîneur des gardiens de la sélection nationale. Il s’est éteint à l’âge de 51 ans, laissant derrière lui une carrière marquée par le talent, le courage et l’engagement.
Un parcours exceptionnel
Né le 19 février 1974, Nibombé Waké entre dans l’histoire du football togolais le 2 juin 1996 lors d’un match contre le Sénégal. Ce jour-là, il effectue sa première sélection avec l’équipe nationale, alors connue sous le nom de « Onze national ».
Il devient un cadre de la sélection et est retenu pour la CAN 1998 au Burkina Faso, où il brille notamment face au Ghana. Sa performance héroïque lors de cette rencontre (victoire 2-1 du Togo) reste gravée dans les mémoires, faisant de lui un symbole de sérénité dans les cages togolaises.
Au total, il compte 19 sélections avec les Éperviers.
Une légende aussi en club
Au niveau des clubs, Waké marque les esprits avec Goldfields Obuasi devenu plus tard Ashanti Gold SC au Ghana. En 1997, il est élu meilleur joueur de l’année du club après avoir mené son équipe en finale de la Ligue des Champions africaine, échappée de peu face au Raja Casablanca aux tirs au but.
Formateur et survivant
Après sa retraite sportive, Waké s’investit pleinement dans la formation des jeunes, notamment comme entraîneur des gardiens. Il devient une figure respectée du staff technique national.
Mais son nom reste aussi tristement associé à un épisode dramatique : l’attaque de Cabinda en 2010. Gravement blessé, il survit à cet acte terroriste et devient un symbole de résilience dans le football togolais.
Une fin d’année douloureuse pour le football togolais
Sa disparition survient après celles de Jean-Louis Koudjonou, Gnéni Sèbabi et Sabirou Bassa-Djeri, plongeant la famille du football dans un deuil profond. Nibombé Waké s’en va, mais son héritage restera.
Le Togo perd une légende. Le football togolais, lui, perd un pilier.
Hervé AKAKPO

