Deux matchs joués au Tournoi qualificatif de la CAN U20 2023 de la Zone UFOA B et les Eperviers U20 sont déjà éliminés. Ils n’ont pas pu faire le poids devant le Bénin et la Côte d’Ivoire. Un constat est clair, les méthodes de travail togolaises ont des limites.
Pas de championnat de jeunes, pas de travail dans la continuité, des sélectionneurs des équipes nationales U20 remplacés après chaque compétition, aucune cohérence dans la méthode de travail et des regroupements faits à l’orée de chaque tournoi, ce sont à peu près ceux sur quoi mise la Fédération Togolaise de Football pour jouer une phase finale de CAN chez les jeunes. Après plusieurs années, les limites sont visibles et il va falloir changer de paradigmes. Aller à l’école ivoirienne pourquoi pas. Ce que le sélectionneur des U20 ivoiriens Dao Lassina a dit hier en conférence de presse après avoir battu le Togo doit inspirer les autorités sportives togolaises. C’est d’ailleurs la bonne voie pour espérer des résultats probants.
« Notre réussite, c’est notre manière de jouer. Je ne le cache pas. On ne joue pas au hasard. Ces jeunes joueurs que vous voyez ça fait 4 ans, et on va dans la 5ème année pour certains, que je travaille avec eux. Donc, tous les buts que nous marquons sont dans un scénario. Nous savons à quel moment nous marquons. Ce ne sont pas des choses qui sont faites au hasard. C’est préparé« , a-t-il déclaré.
Le football actuellement, c’est le travail surtout à la base. Regrouper des jeunes de façon séquentielles n’est pas la solution. Détecter, faire le suivi pendant de longues années et surtout avec le même sélectionneur pourraient permettre au Togo de briller chez les jeunes. Sans quoi, ce serait un perpétuel recommencement. Les mêmes causes produisant les mêmes effets.
Les résultats obtenus au Niger sont loin d’être une surprise. Éliminés, les Eperviers U20 vont jouer un dernier match contre le pays hôte le vendredi prochain à 15h45 GMT pour sauver l’honneur.
John ATTISSO