En prenant la relève après des années de « règne de l’inénarrable Francis Ducreux, le Togolais Samuel Mmaju s’est donné le pari non seulement de faire autant que le « père » des tours cyclistes en Afrique noire sinon d’imprimer un sceau nouveau à l’événement. Plusieurs défis se dressent devant lui dont celui d’intéresser les populations audit tour. Dans cet entretien, Samuel Mmaju fait le point de ces défis qu’ils soient financier ou social.
L’Equipe Sportive : Ce tour se déroule dans un contexte particulier. Ce sera le premier après le décès de Ducreux. Les organisateurs seront donc très attendus. Comment vivez-vous cette attente qui est en même temps une pression qui ne dit pas son nom ?
Samuel Mmaju : Le décès de Francis Ducreux a été une perte immense pour la communauté cycliste du Togo. Reprendre le tour après 28 éditions et cinq ans d’interruption est un défi majeur, mais c’est une pression positive qui nous pousse à nous surpasser. Nous voulons faire de ce tour un vibrant hommage à son engagement et à sa vision, en perpétuant et en faisant évoluer cette belle tradition. Notre objectif est de non seulement maintenir les standards établis par feu Ducreux, mais aussi de commencer à intégrer les prérequis pour que le Tour du Togo soit homologué en catégorie 2.2. Chaque membre de notre équipe est déterminé à reprendre le flambeau avec excellence et passion pour faire de ce tour une célébration mémorable du cyclisme au Togo.
L’Equipe Sportive: L’un des défis d’une telle organisation c’est le financement. Beaucoup ont échoué sur ce plan et ont dû renoncer. Peut-on dire que c’est un défi déjà relevé?
Samuel Mmaju: Le financement est un défi majeur, mais nous avons bénéficié du soutien indéfectible de nombreux partenaires, tant publics que privés. Leur confiance et leur engagement envers le sport et la culture togolaise sont des piliers essentiels. Grâce à une planification rigoureuse et une gestion transparente, nous sommes en bonne voie pour relever ce défi. Toutefois, chaque contribution est précieuse, et l’engagement de nouveaux sponsors reste crucial pour garantir le succès de cette édition.
L’Equipe Sportive: Un tour cycliste est un succès quand les organisateurs réussissent à en faire un événement populaire. Comment comptez-vous relever cet autre défi ?
Samuel Mmaju: Faire du Tour Cycliste International du Togo un événement populaire est au cœur de notre mission. Nous avons mis en place une stratégie de communication dynamique et inclusive, incluant des campagnes sur les réseaux sociaux, des collaborations avec des médias locaux et internationaux, et des événements communautaires dans les villes-étapes. Nous voulons que chaque Togolais se sente partie prenante de cet événement. Des animations et des activités sont prévues pour engager les familles et les jeunes autour des étapes. Nous croyons fermement que le cyclisme est un vecteur de rassemblement et d’unité, et nous ferons tout pour que chaque spectateur vive une expérience mémorable et inspirante, qu’il soit au bord de la route ou devant son écran.
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