Le sport est une véritable industrie, tout comme les autres secteurs. Il participe au développement économique des pays. Malheureusement, cet outil de développement n’est pas utilisé à bon escient et peu exploité sur le continent africain. Il sert seulement à des moments d’effervescence lors des grands événements, d’instrument de réconciliation nationale et autres.
Pour sortir de ce carcan et poser les bases d’une réflexion scientifique sur la structuration des chaînes de valeurs sportives en vue de positionner le sport comme un secteur pourvoyeur d’emplois, l’Auditorium de l’Université de Lomé abrite depuis ce jeudi et demain vendredi 26 novembre, une rencontre dénommée « Colloque international de Lomé » et placée sous le thème : « L’Afrique et les enjeux de la nouvelle gouvernance du sport ».
Organisé par le Ministère des Sports et des Loisirs en collaboration avec le Comité National Olympique du Togo (CNO-Togo) et l’Université de Lomé, ce colloque se veut une vitrine pour la mise en lumière des jeux et défis auxquels la gouvernance du sport africain est confrontée afin de l’inscrire dans une approche plus prometteuse.
Durant les deux jours, quatre grands panels à savoir « Organisation et administration des sports » ; « Gouvernance et enjeux financiers dans le sport » ; « Gouvernance du sport et éthique » et « Gouvernance et développement du sport » (subdivisés en plusieurs sous-thèmes), meubleront les travaux de ce premier colloque de Lomé.
« Ce colloque a germé suite à la disqualification des Eperviers U-17 pour question de confrontation des résultats d’IRM. Aujourd’hui, nous avons une plus large dimension à ce colloque tout simplement, parce que le sport est une valeur sûre sur le plan économique et social. Faire du sport togolais, un sport pourvoyeur d’emplois décents et un sport qui contribue au développement de nos pays. Nous avons des ressources, nous avons des acteurs, il suffit de leur donner les moyens qu’il faut pour pouvoir diversifier, créer également de la richesse pour que tout ce monde puisse se retrouver dans la pratique du sport et également dans les métiers connexes au sport. La problématique va au-delà de notre pays et ça touche donc à la gouvernance du sport en Afrique », a déclaré Dr Lidi Bessi-Kama, ministre des Sports et des Loisirs.
Pour elle, « quand on parle de la gouvernance du sport, il faudrait qu’il y ait une très bonne collaboration entre l’Etat et les instances sportives, de la transparence dans la gestion et également offrir une meilleure protection pour les sportifs et athlètes ».
La leçon inaugurale des travaux de ce colloque intitulée « l’intérêt général dans la gouvernance sportive en Afrique : mythe ou réalité » et décortiquée par le Prof James Mouangue Kobila de l’Université du Cameroun et ancien membre du Comité de normalisation de la Fédération Camerounaise de Football, a permis d’avoir une vue d’ensemble sur tout ce qu’il y a comme maux qui minent le sport afin d’arriver à une très bonne gouvernance.
Le vœu du ministre des Sports, c’est de voir les bases lancées au Togo, porter des fruits. « Qui dit sport, dit d’abord intérêt général et cet intérêt général doit être le partage de tous les acteurs. Qu’il s’agisse des gouvernants, des praticiens, des dirigeants sportifs, nous devons tous avoir le même langage et en le faisant ainsi, nous allons créer de la richesse et aussi développer l’Afrique pour que nous puissions, nous aussi, nous mesurer aux grandes nations de par le monde. Tout part de la discipline et de la rigueur. Les fédérations sont délégataires du pouvoir de l’Etat et doivent travailler toujours en bonne intelligence avec ce dernier pour avoir de meilleurs résultats », a-t-elle indiqué.
A la fin, une synthèse des travaux sera faite par les participants venus de toute l’Afrique ainsi que des recommandations adressées à l’endroit des gouvernants, des dirigeants et des sportifs.
Georges A.