14 clubs ont effectué ce weekend leur rentrée dans le cadre de la saison 2024-2025 de la D1 Lonato.
Pendant plusieurs mois, le public sportif togolais sera tenu en haleine par le spectacle sur les différentes pelouses.
Nonobstant le plaisir procuré par les différents matchs, plusieurs questions nous taraudent l’esprit quant à la plus-value de ce championnat pour les différents acteurs.
Que gagnent les clubs à la fin de la saison ? Quel est l’impact de ce championnat dans la carrière des joueurs ? Quel bénéfice tire la FTF en organisant ce championnat ? Quel plaisir, procure ce championnat aux supporters ?
Voilà autant de questions qui nous amènent à mener une réflexion approfondie pour l’avancement de notre sport roi.
Si tous les acteurs sont unanimes que le football de nos jours est une industrie, et qu’il ne faut plus le pratiquer pour de simples plaisirs, force est de constater que cette notion n’est pas encore intégrée au Togo.
C’est pour cela , qu’il est courant qu’on récite la même litanie dans presque tous les états-majors des clubs de l’élite togolaise.
« Les comptes sont déficitaires. » C’est un slogan que dis-je une hymne reprise en chœur par tous les clubs à la fin de chaque exercice.
Les clubs sont dépendants de la poche des Présidents mais également des subventions de la FTF et de l’État.
Quelles devraient être en réalités les sources de revenus des clubs?
La billetterie, la vente de maillots, la vente de joueurs , les droits télévisés et les sponsorings sont entre autres des vaches à lait des clubs qui aspirent à une indépendance financière.
Mais le constat est que dans notre championnat, ces forces sont timidement exploitées voire pas du tout.
A force de faire des dépenses sans enregistrer de revenus conséquents, les clubs finissent par s’épuiser et s’étioler.
Du côté des joueurs, le constat est amer. Aucun transfert du championnat togolais vers les clubs européens durant le dernier mercato. Le championnat togolais n’est pas vendeur. Un triste constat qui fait croire que la carrière de footballeur n’a pas d’avenir sur la Terre de nos aïeux.
Avec des salaires très maigres , les joueurs ont des difficultés à joindre les deux bouts et à entretenir leur forme, que ce soit durant la saison ou à l’intersaison.
Il faut faire rouler le ballon, c’est bien. Mais au-delà de l’organisation du championnat, il faut trouver des voies et moyens pour le rendre rentable pour les différents acteurs.
Crédit Photo : TBF Photography
Hervé AKAKPO