La gestion des sports au Togo est encore une sinécure. Le sport togolais est toujours à l’agonie. Tout le monde fait son diagnostic. Mais personne n’arrive à trouver la thérapie adéquate pour guérir le mal. Est-ce à dire que le mal est si profond qu’on n’arrive pas à identifier la nature et la racine principale ? Est-ce de vrais diagnostics posés ? Ne se trompe-t-on pas de diagnostic parfois ? Et si le problème des sports togolais ce sont les responsables des différentes fédérations eux-mêmes ? On dit souvent que le poisson pourri toujours par la tête. N’est-il pas grand temps de commencer à lorgner encore vers ce côté qu’on a cru bon trop vite abandonné en estimant que les problèmes sont ailleurs ?
A ce jour il n’existe aucune fédération au Togo au sein de laquelle les choses se passent normalement pour espérer une évolution de la discipline. Toutes les gestions sont systématiquement objet à critique au sein même de la discipline aussi bien par les autres dirigeants que par les acteurs eux-mêmes. La faitière des sports au Togo c’est le CNO-Togo (Comité National Olympique du Togo) qui regroupe tous les responsables des fédérations sportives reconnues par le CIO (Comité International Olympique). Elles sont au total vingt-deux (22) disciplines sportives constituées en fédérations et qui animent la vie sportive au Togo. Et c’est parmi ces dirigeants que sont choisis des gens pour siéger au CNO-Togo. Et c’est ici que se pose le problème véritablement. Qui pour diriger nos sports ? Ce n’est pas une question de politique où il faut chercher et trouver le plus militant de tel ou tel autre parti. Ce cas est souvent réglé dans la désignation du ministre chargé des sports qui est toujours un poste politique. Ici il s’agit de compétence avérée. Qui possède la poigne et les compétences nécessaires requises pour briguer valablement ces postes au bureau exécutif du CNO-Togo ? Malheureusement le plus souvent, c’est encore des considérations politiques qui l’emportent dans le choix surtout du président. Aujourd’hui encore le problème se pose avec acuité à la fin de la mandature actuelle. La pomme de discorde se trouve surtout au niveau de l’interprétation des textes qui régissent le fonctionnement et l’éligibilité au CNO-Togo. A chacun son texte et selon que cela l’avantage ou non. Et c’est un véritable Salmi gondi indigeste au point que ça sent la poudre. Un véritable panier à crabe. Le terrain est bien préparé pour une guerre sans merci. Disons plutôt une véritable guerre des tranchées entre les différents protagonistes. Comment peut-on avoir plusieurs textes pour une même institution ? Mais quel que soit le texte une chose est claire : l’actuel président, Kélani Azaad BAYOR est disqualifié si l’élection n’est pas organisée avant le mois d’août prochain. Il aura atteint l’âge limite de 70 ans. Les textes sont toujours têtus et ne demandent qu’à être respecter.
Aimé EKPE