Le dopage est une pratique, qui consiste à utiliser des substances ou des méthodes interdites qui modifient artificiellement les capacités physiques et psychiques afin d’augmenter ses performances. C’est un mal qui gangrène la société, surtout le monde du sport.
Au Togo, malgré les campagnes de sensibilisation sur les méfaits de ce fléau et les dispositions prises par les gouvernants, au niveau des acteurs, la prise de conscience n’y est toujours pas.
Pour cette saison sportive 2024-2025, le comité exécutif de la Fédération togolaise de football (FTF) a décidé de faire de cette lutte, une des priorités. A cet effet, elle a organisé le vendredi 20 décembre à son siège, un atelier de formation sur la médecine sportive et sensibilisation à la lutte contre le dopage à l’intention du personnel médical des clubs de première et deuxième division.
« Le dopage est un sujet très sensible au niveau de la FIFA Ce n’est pas seulement une question d’éthique, mais c’est aussi un problème de santé publique pour les joueurs parce qu’au-delà des substances prises, il y a toujours des effets secondaires qui surviennent 5, 10 ou même 20 ans après la prise de ces substances. Il est donc nécessaire de sensibiliser d’abord les médecins qui sont au contact de ces joueurs-là et de faire en sorte que le message puisse passer pour qu’on évite de tomber dans les pièges du dopage », a déclaré Hervé Agbodan, Secrétaire général de la FTF.
Plusieurs thématiques notamment le dopage, la nutrition des joueurs, les accidents sportifs… ont été abordées. Cette formation a été assurée par Dr Damien Ekoué Kouvahey, spécialiste en médecine sportive.
Il est revenu sur le dopage, les substances interdites, les méfaits et comment demander les autorisations d’utilisation thérapeutique pour des substances qui normalement sont interdites, mais qui peuvent être utilisées à des fins de traitement de certaines maladies des joueurs, le processus d’antidopage. « C’est à la mi-temps, qu’on tire au sort deux joueurs, et à la fin du match, ils passent en salle de contrôle, ils doivent boire beaucoup d’eau pour uriner. On recueille donc les urines, et les urines sont scellées et envoyées pour le contrôle d’antidopage au niveau de l’agence mondiale d’antidopage, et lorsque les résultats reviennent, si le joueur est positif, il est sanctionné, et s’il n’est pas positif, tant mieux », a indiqué Dr Kouvahey.
Parlant de la nutrition, le président de la commission médicale et lutte contre le dopage a indiqué que c’est un élément essentiel de la performance des joueurs. « Pour qu’un joueur soit performant, il faut regarder son alimentation bien en avant. Ce n’est pas la veille d’une compétition, d’un match, qu’on va courir, donner des vitamines aux joueurs pour avoir des résultats. Donc la nutrition du sportif est très importante ».
Accidents et blessures
Les bonnes méthodes à adopter pour que le joueur soit en meilleure santé ont été également montrés aux participants surtout comment faire un massage cardiaque quand un joueur a un arrêt cardiaque
« Aujourd’hui, nous avons beaucoup de commotions cérébrales dans le sport, nous avons des morts subites, et nous savons qu’un joueur, par exemple, qui ne boit pas assez d’eau peut aller mourir sur un terrain », a conclu Dr Kouvaveh.