En quête d’une vision pour le Judo africain, une vingtaine de présidents d’associations nationales sportives s’est retrouvée en une journée de réflexion à Lomé le dimanche 17 février 2019 sur l’initiative de Déladem Akpaki, président de la Fédération Togolaise de Judo et de son homologue du Tchad, Me Abakar Djermah.
Malgré la forte potentialité des judokas africains, les pays du continent noir ont du mal à se frayer un chemin lors des grandes compétitions internationales. A l’occasion du Grand Slam de Paris qui a eu lieu les 8 et 9 février derniers, aucun athlète africain n’a réussi à franchir le troisième tour. Par contre, des athlètes d’origine africaine se sont retrouvés sur le podium pour le compte de la France (3 médailles dor).
« En tant que sportif, nous sommes des passionnés et la passion nous amène à avoir des rêves. Ce rêve, nous devons le réaliser pour nos judokas. Nous constatons qu’aux Jeux Olympiques dans le domaine du Judo, l’Afrique ne fait pas assez de résultats, nous voudrions ensemble échanger l’expérience de tous les pays présents et mettre ensemble les points forts de ces différents pays pour que nous puissions dans nos pays respectifs améliorer et mettre en place une stratégie qui va permettre à ce que nos sportifs puissent avoir toutes les chances de médailles aux Jeux Olympiques Paris 2024 ou Los Angeles 2028 afin que l’honneur revient sur le continent africain », a ainsi planté le décor, Me Abakar Djermah, président de la Fédération Tchadienne de Judo.
Comment faire pour avoir des athlètes africains médaillés d’or lors des Jeux Olympiques ? Cette question a été au centre des débats lors de cette journée de réflexion où chaque participant a eu droit à la parole. Tous ont été unanimes sur la formation des encadreurs, l’introduction du Judo dans les établissements scolaires, la construction des salles d’entrainement ou de compétition (Dojo), la disposition de matériels sportifs, le marketing, puis l’accompagnement financier de l’Etat.
Des orientations et des stratégies ont été pêle-mêle formulées par les différents participants pour baliser la voie au succès. A travers « notre vision pour la nouvelle génération », les présidents des Associations nationales sportives qui ont pris part à la journée de réflexion de Lomé vont redoubler d’ardeurs dans la gestion managériale des athlètes en vue de réaliser le voeux pour l’Afrique de gagner des médailles d’or lors des Jeux Olympiques de 2024 ou 2028.
A la cérémonie d’ouverture, Azaad Kélani Bayor, président du Comité National Olympique du Togo et représentant le ministre des Sports s’est réjoui de cette initiative. Il a émis le voeux que d’autres fédérations sportives emboitent le pas à la Fédération de Judo.
Mawusse MELEGNA
