Le coup de sifflet a retenti le week-end écoulé. Le championnat D1 a repris. Ainsi en a décidé la Fédération Togolaise de Football (FTF). La balle a recommencé à rouler sur le gazon vert pour chacun. A chances égales, dit-on. Oui ! Peut-être sur le papier. Mais à la fin, c’est bien la FTF qui décide de qui reste en D1 et qui doit descendre en division inférieure selon les humeurs et les considérations politiques. Les textes n’ont presque plus rien à voir. On décide. Et puis, c’est tout. L’aventure a bel et bien repris sans Maranatha de Fiokpo, mais bien avec Anges de Notsé. La raison du plus fort a toujours fini par l’emporter. C’est à prendre ou à prendre. Silence…le ballon roule. Pour le reste, on s’en fout. Jouer seulement et simplement… Au nom de la Paix… Et de la Sécurité. Et puis quoi encore !
De la même manière, le gâteau de tête est distribué en début de saison le plus souvent, si ce n’est toujours. Avant même d’avoir commencé, on sait qui doit être premier ; et qui doit être vice-premier. Paradoxe ou contraste ? Rien de tout cela. Bref au Togo, depuis quelques saisons, on connait les deux représentants en compétitions continentales avant même le lancement du championnat. Pas le temps de perdre le temps. Champion ? Pas besoin ! Premier et vice-premier, c’est tout. Et après, sur le continent, c’est bien « bonjour les dégâts ». Pas grave. On est habitué. Le ridicule n’a jamais tué ici. Et nulle part ailleurs !
Comme la saison dernière, c’est encore une compétition à deux poules de huit clubs chacune. Une poule dans le Septentrion et une autre au Sud. Les trois premiers classés de chaque poule se qualifie pour le play off. Au nom du COVID-19, c’est ce format qui est retenu. Pas suffisant pour avoir un temps de jeu convenable pour disputer aisément des compétitions internationales. Il y a forcément un déficit physique et tactique très prononcé dans la prestation des joueurs.
Mais à l’impossible nul n’est tenu, dit-on. C’est le protocole que la FTF a pu faire valider par le ministère de tutelle et la Coordination nationale anti-covid. Il reste à espérer que le nouveau variant détecté en Afrique du Sud et qui se retrouve déjà en Europe faisant de ravage ne vienne perturber encore une fois les choses et obliger le gouvernement à suspendre de nouveau les activités sportives. La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie. La santé n’a pas de prix.
Aimé EKPE