Le 3 juin 2007, le football togolais a été frappé par une tragédie inoubliable : le crash d’un hélicoptère à Lungi, en Sierra Leone, qui a coûté la vie à 22 personnes, dont 13 Togolais. Parmi les victimes figuraient des supporters, des journalistes, des responsables de la Fédération togolaise de football, ainsi que le ministre des Sports de l’époque, Richard Attipoé.
Ce drame s’est produit alors que les Éperviers venaient de remporter une victoire 1-0 contre la Sierra Leone dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2008. Les passagers avaient embarqué à bord d’un hélicoptère Mil Mi-8 de la compagnie Paramount Airlines pour un vol de sept minutes entre Freetown et l’aéroport international de Lungi. Peu avant l’atterrissage, l’appareil a pris feu et s’est écrasé, ne laissant qu’un seul survivant parmi les 23 occupants.
L’enquête a révélé que l’hélicoptère était mal entretenu et qu’il effectuait son treizième vol de la journée, ce qui a contribué à l’accident.
Dix-huit ans après, le souvenir de cette tragédie reste vif. En 2022, une cérémonie symbolique d’inhumation a été organisée au stade de Kégué à Lomé, marquant le retour spirituel des âmes des disparus sur leur terre natale. Cette initiative, conduite par des chefs traditionnels et soutenue par le gouvernement togolais, visait à honorer la mémoire des victimes et à leur offrir un repos éternel au Togo.
Malgré ces hommages, les familles des victimes continuent de réclamer justice et une indemnisation complète. Certaines ont reçu des compensations partielles, mais beaucoup attendent encore que les engagements pris soient pleinement honorés.
Le crash de Lungi demeure une plaie ouverte dans l’histoire du sport togolais, rappelant la fragilité de la vie et l’importance de la sécurité dans les déplacements des équipes sportives.
Hervé AKAKPO