Les Eperviers du Togo veulent s’ouvrir une nouvelle ère d’existence. Ils veulent recommencer une nouvelle histoire de vie. Nous l’avions répété à plusieurs reprises que c’est la fin d’un cycle de joueurs. L’autre crime commis contre le football togolais par les Comités exécutifs successifs de la Fédération Togolaise de Football est qu’il n’existe aucune politique de relève dans leur gestion respective. Aucune planification n’a été faite pour prendre en compte la formation en vue d’assurer la relève. Ce qui fait que la vieillesse, quand bien même progressive, de l’équipe nationale a été plutôt une surprise pour tout le monde. La relève est donc mal assurée.
Malheureusement, au Togo, on veut tout et toute suite. Il faut avoir le courage de reprendre le travail, en mettant l’ouvrage sur le métier. Pendant un bon moment ce fut une traversée du désert pour la sélection togolaise. Les résultats étaient bien catastrophiques et très inquiétants. Mais avec ces dernières sorties c’est une bouffée d’oxygène que la sélection nationale a reçue. Cela devrait permettre de sortir du doute dans lequel elle s’est empêtrée depuis belles lurettes. Aujourd’hui tout le public sportif veut recommencer à croire à son équipe nationale. Au même moment il a peur que ce ne soit un feu de paille. Ou que le Congo est une équipe quelconque, sans histoire récente également et qui est dans la même tourmente que le Togo. Le public sportif veut avoir un nouvel et vrai espoir de reconstruction. Pour ce faire, la FTF doit repenser fondamentalement la planification du football au Togo. Il faut impérativement donner à la direction technique nationale sa véritable autonomie tout en la dotant de moyens conséquents pour agir et faire le travail à la base. Cela passe forcément par la réorganisation des championnats de jeunes, à savoir juniors et cadets. Il faudra penser la restructuration des centres de formation qui existent déjà en nombre trop important sur le territoire national. En cela, le ministère en charge des Sports se doit de jouer sa partition en créant les conditions véritables d’implantation et de suivi des centres et écoles de formation en football.
Pour revenir aux Eperviers qui disputent leurs deux derniers matches de ces éliminatoires Mondial Qatar 2022, il est un impératif catégorique de créer l’espoir d’une véritable reconstruction en faisant preuve de meilleures dispositions tactiques sur la pelouse. Il leur faut montrer une volonté et une détermination à toute épreuve en vue de recommencer à faire bégayer les adversaires. Cela passe par ce match compliqué face aux Lions de la Téranga du Sénégal. La suite peut s’écrire à Johannesburg en Afrique du Sud contre la Namibie. C’est à prendre ou à prendre…
Aimé EKPE