À trois journées de la fin du championnat national de première division (D1 Lonato), Espoir FC de Zio est au bord de l’implosion. Depuis le début de la semaine, les joueurs observent un mouvement de grève, réclamant le paiement de leurs primes de signature et plusieurs mois de salaires impayés.
Le climat est électrique à Tsévié. Les entraînements sont à l’arrêt, et les joueurs conditionnent leur retour à une réponse concrète de la direction. Un boycott des derniers matchs du championnat plane, ce qui pourrait exposer le club à de lourdes sanctions sportives, dont une éventuelle relégation.
Arrivé à la tête du club en mars 2024, Kokou Toulassi avait promis de redynamiser Espoir FC. Cependant, les difficultés financières continuent de peser lourdement sur la gestion du club, pourtant habitué à évoluer dans l’élite.
Ce matin, notre équipe s’est rendue au stade Dr Kaolo à Tsévié pour constater de visu l’évolution de la grève des joueurs. Sur place, seuls les membres du staff technique étaient présents, sans aucun joueur à l’horizon.

Le coach principal, le Congolais Théophile Bola, visiblement désabusé, a confirmé la persistance du mouvement de grève. « La semaine passée avant le match contre Gomido, c’était la même chanson. Les joueurs ne sont pas venus aux entraînements depuis le match contre l’AC Barracuda. Heureusement qu’à la veille du match contre Gomido, les primes d’Haknour qui étaient impayées ont été finalement versées. Ce qui a motivé les joueurs à revenir pour ce match. »
Aujourd’hui, c’est à nouveau le vide. L’entraîneur déplore l’absence de communication du bureau : « Le bureau ne nous a rien dit aussi. On attend. C’est fort dommage qu’on perde toute une saison qu’on a saignée, qu’on a travaillée. »
Le silence autour de cette situation critique inquiète. À trois journées de la fin du championnat, Espoir FC joue sa survie. Mais pourra-t-il disputer les prochains matchs ? Rien n’est moins sûr.
Dans ce contexte tendu, une réaction rapide des dirigeants est attendue pour éviter une fin de saison catastrophique pour les Verts du Zio.
Hervé AKAKPO