Sous Claude Le Roy, Steve Lawson était un indiscutable au poste d’arrière droit. Le joueur de 27 ans compte 8 sélections après avoir fait ses débuts le 2 septembre 2017 face au Niger en match amical. Depuis l’été dernier, il est sans club suite à son départ de Livingston FC en Ecosse. Malgré cela, le natif de Levallois-Perret compte retrouver au plus vite la compétition pour signer son come-back dans le nid des Eperviers.
Les raisons de sa situation actuelle, la sélection… Steve Lawson se confie à la rédaction à L’Equipe228.
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L’Equipe 228 : Depuis votre départ de Livingstone FC, quelles sont les nouvelles de Steve Lawson ?
Steve Lawson : J’ai eu un été en deux temps. Dans un premier temps, à la fin de la saison, je suis rentré au pays pour me ressourcer et relâcher un peu la pression avant de démarrer la période du mercato.
J’étais sous contrat avec une agence qui devait s’occuper de me trouver un nouveau challenge. J’ai reçu des offres de leur part mais pour être honnête, aucune d’entre elles n’étaient acceptables d’un point de vue purement football. D’autres agents m’ont contacté et la collaboration avec mon agence a été impossible donc les opportunités se sont évaporées. Ce mercato, je pourrais le raconter dans un livre, tellement il y a eu de péripéties. Mais je ne souhaite pas, du moins, aujourd’hui, tirer sur certaines personnes.
Sans club à la fin du mercato et libre de tout contrat avec mon ancienne agence, j’ai été accueilli dans mon ancien club (Vannes OC) pour pouvoir m’entrainer avec l’équipe, dans des conditions plus satisfaisantes, et pour garder la forme physique dans l’espoir de rebondir dans un nouveau club.
Qu’est-ce qui explique selon vous le fait de ne pas trouver de club après votre parcours à Livingstone FC ?
SL : Je ne vais pas juste blâmer mon ancienne agence car le choix de signer avec eux était mien. J’ai donc aussi ma part de responsabilité dans cette histoire. De plus, la situation sanitaire, n’aide pas du tout parce que les clubs ont perdu beaucoup d’argent et sont très frileux par rapport aux décisions de recrutement qu’ils prennent.
Est-ce que vous êtes en contact avec des clubs pour rebondir ? Si oui lesquels ?
SL : Oui je suis en contact avec des clubs, avec des agents… mais ce que j’ai appris pendant toutes ces années, c’est qu’un contact ne vaut rien tant qu’il n’y a pas de signature de contrat. Des offres, j’en ai reçu et j’en ai accepté mais à ce stade là, tant que le contrat n’est pas signé, cela n’a aucune valeur.
Un retour en sélection, vous en rêvez toujours ?
SL : La sélection pour moi, c’est une récompense. Si j’ai été sélectionné dans le passé, c’est parce que mes prestations m’ont permis de l’être. J’ai toujours rêvé de participer à des grandes compétitions avec mon pays et tant que mon corps me permettra de jouer au foot à haut niveau, je me battrai pour être sélectionné parmi les Eperviers. Je suis convaincu qu’un retour à la compétition en club me donnera une chance d’être de nouveau sélectionné.
Certainement que vous suivez de loin les dernières performances des Eperviers. Quel commentaire en faites-vous ?
SL : L’équipe est en reconstruction, et ce que je vois, je le vois avec des yeux de supporter et fan des Eperviers. Je suis heureux quand l’équipe gagne et triste quand elle perd. La campagne de qualification a mal commencé mais ils ont bien terminé et je pense que l’équipe ne va faire que progresser et redevenir une des grandes nations africaines du football.
Selon vous qu’est ce qui explique l’échec de Claude Le Roy au Togo ?
SL : Je ne pense pas être bien placé pour discuter du parcours de Claude Le Roy à la tête des Eperviers. C’est lui qui m’a fait découvrir la sélection et je le remercie pour ça. Comme avec tout sélectionneur, il y a eu du bon et du moins bon. Tout le monde a son avis sur tout. Les journalistes, les joueurs, le peuple… Si aujourd’hui, on veut des explications sur le parcours de Claude Le Roy, je pense qu’il faut le lui demander.
Quel est votre meilleur et mauvais souvenirs avec la sélection ?
SL : J’ai deux souvenirs qui me viennent tout de suite en tête. D’abord, lors de ma première sélection, le moment où nous avons chanté l’hymne national. C’était comme un rêve qui devenait réalité. Ce moment, je l’ai imaginé encore et encore pendant toute ma vie. 11 années avant, j’étais devant la Télé et je chantais l’hymne pendant la Coupe du Monde 2006 et je me disais que moi aussi je chanterai l’hymne, la main sur le cœur en étant parmi les Eperviers.
Mon deuxième souvenir était le sentiment que j’ai ressenti après notre victoire à 10 contre 11 en Gambie. Et bien évidemment, mon plus mauvais souvenir est le dernier match de la qualification pour la CAN (2019, ndrl) contre le Bénin. Cette élimination m’a fait énormément de mal.
Votre mot conclusif
SL : Le football est un monde très compliqué et encore plus avec les enjeux économiques qui y sont liés. Tout peut s’arrêter du jour au lendemain. J’aimerais donc dire à tous les footballeurs et footballeuses de profiter de chaque instant passé sur le terrain. Pour ma part, je me battrai toujours pour revenir le plus vite possible sur les terrains et retrouver une place en sélection.
Interview réalisée par John ATTISSO