Démarrée lundi dernier, la formation des entraîneurs de football féminin sur la thématique « Sport et développement », initiée par la Fédération Togolaise de Football (FTF), s’est achevée ce vendredi 13 décembre, à Lomé. Cinq jours de riches interactions soldées par la remise des attestations de fin de formation aux participants.
Divers modules ont été déroulés au cours de cette formation à laquelle ont participé, une trentaine de stagiaires. Il s’agit notamment de la connaissance et la compréhension du concept « Sport pour le développement », Genre et sexe, puis l’autonomisation et l’émancipation de la femme et du sauvegarde.
Somme toute 5 jours d’interaction qui ont permis aux instructeurs et participants d’échanger, de façon holistique, sur les problèmes qui minent le football féminin au Togo pour essayer, ensemble, d’en trouver des approches de solution. Ceci dans l’optique de donner des compétences et valeurs à ces jeunes filles qui, désormais viendront en appui à leurs aînées dans les équipes et associations de football féminin au Togo.
«C’est une satisfaction totale de former des entraîneurs sur les thématiques minant la société de nos jours. L’objectif, c’est de leur apprendre comment passer des messages éducatifs, à travers la pratique du football», a déclaré Kayi Tomety, formatrice.
De façon spécifique, la sélectionneure des Éperviers Dames explique qu’à travers ces notions reçues, les récipiendaires se doivent désormais, dans leurs séances d’entrainement, essayer d’inculquer des valeurs sociales et professionnelles aux joueuses pour qu’après le football, celles-ci ne soient pas déroutées, et qu’elles arrivent à s’insérer dans la vie active pour évoluer aisément.
«Ce sont ces astuces qu’on a donné aux entraîneurs aux fins qu’ils transfèrent des valeurs et compétences aux joueuses. C’est un cours intéractif, les stagiaires étaient très engagés, actifs et appliqués», s’est réjouie Mme Tomety.
Une première dont se satisfont les participants, du fait de sa pertinence. «La particularité de cette formation est qu’elle est axée sur le sport et le développement. C’est une approche qui nous permet d’apprendre aux jeunes que nous encadrons, des aptitudes et compétences de vie qui leur permettront d’abord de gagner pour eux mêmes, et ensuite de développer sur eux, des compétences sportives.
Je dirai que ce n’est pas une formation de plus, mais plutôt une connaissance acquise de plus et ça nous permettra d’améliorer nos séances qui sont beaucoup plus du coaching de performance mais auquel nous devons désormais ajouter le coaching de développement», a déclaré Flora Tétteh, l’une des participantes.
Au niveau des organisateurs, se dégage l’expression d’un sentiment de devoir accompli. «Nous sommes partis du constat que sur le terrain, nous avons un manque criard d’entraîneurs compétents qui pourront s’occuper du football féminin. Aujourd’hui, il n’y a que seule Kayi Tomety. Il y en a aussi qui sont des adjoints et encadreurs. Certes, le football reste le football, mais il y a des caractéristiques, spécificités et paramètres qu’on doit prendre en compte lorsqu’il s’agit de celui féminin», a nuancé
Yvette Klusseh, la patronne du département du football féminin à la FTF, expliquant leur démarche. Et de poursuivre en relevant que c’est pour permettre à ces dames et hommes de pouvoir profiter de ce sport, de la discipline du football pour s’émanciper, qu’il a été jugé important de les former à devenir des leaders de demain, et à pouvoir encadrer les autres.
Elle a, par ailleurs, précisé que c’est une formation en trois sessions au bénéfice d’une centaine d’entraîneurs. La première finie, la deuxième surviendra dans la deuxième quinzaine du mois de janvier, puis la troisième en mars mars prochains. Ceci, avec possibilité de délocalisation de la formation à l’intérieur du pays.
En clôturant la formation, Hervé Agbodan, le Secrétaire Général de la FTF qui s’est félicité de la bonne tenue de cette première session a relevé que le défi n’est pas qu’outiller les entraîneurs. En clair, estime t-il, les attestations sont une étape pour les participants, mais il faudra des diplômes qui viendront confirmer ce qu’on leur a inculqué, pour un lendemain meilleur du football féminin au Togo.
Pour rappel, ce programme qui a pour objectif de former un nouveau vivier d’entraîneurs compétents, capables de transmettre leurs connaissances et leur passion aux générations futures, porté par la Fédération Togolaise de Football, est soutenu par la FIFA, l’agence de coopération internationale allemande (GIZ) et l’Agence Française de Développement (AFD).
Cyrille PESSEWU