Le mercato hivernal bat son plein actuellement en Europe et dans les quatre coins du globe. Dans les différents états majors des clubs, on s’active pour chercher des renforts où pour sceller le sort de jeunes pépites pour l’avenir.
C’est ainsi que chaque jour, on annonce le départ de jeunes espoirs du continent africain vers les clubs en Europe. Plusieurs jeunes ivoiriens ont embarqué pour l’Europe à l’instar de l’ex mimos Elohim Kabore qui a signé chez le géant suédois de Hammarby IF, ou encore Valy Konaté qui a rejoint l’AS Monaco en provenance du Stade d’Abidjan.
Malgré ces mouvements observés ça et là, c’est le mutisme total du côté des joueurs togolais restés au pays.
Depuis l’ouverture du marché des transferts, aucun joueur togolais n’a effectué un mouvement vers l’extérieur.
Les quelques rares têtes qui ont tenté tant bien que mal de faire parler du Togo sont déjà en dehors du pays.
Le coup de grâce est intervenu ce vendredi lorsqu’on apprend selon une rumeur que le jeune talentueux défenseur international togolais, Sama Halimou qui était préssenti pour rejoindre un club à l’extérieur, va finalement retourner à Asko de Kara après son passage à l’ASCK.
La déception était palpable parmi le public sportif togolais. Cet énième épisode rallume le débat sur l’intérêt des clubs européens aux joueurs togolais.
On se pose mille et une questions pour déceler le vrai problème. Que manque-t-il réellement aux joueurs togolais pour s’exporter massivement ? Est-ce un problème de niveau ? Comment sont formés nos joueurs ? Reçoivent-ils une formation adéquate de personnes ressources compétentes.
Certains pointent du doigt le manque d’influence des agents togolais sur le marché des transferts. De quelle force de persuasion dispose un agent pour arriver à vendre son produit aux clubs? Le constat est que ces mêmes agents arrivent à placer les joueurs d’autres nationalités en Europe.
Au-delà de tout, il est important de reconnaître que les responsabilités sont partagées.
Tout d’abord, au niveau de l’État togolais qui peine à mettre en place une véritable politique sportive. Ensuite la Fédération Togolaise de Football (FTF) rechigne à organiser les championnats de jeunes. Et pour finir, les clubs ont du mal à aller vers le football business.
Hervé AKAKPO