Les Eperviers du Togo seront encore dans l’arène pour leur double confrontation avec le Congo les 9 et 12 octobre prochain pour le compte des éliminatoires du Mondial Qatar 2022. Il est une évidence que le Togo a déjà sérieusement hypothéqué ses chances de qualification dans la compétition avec deux défaites en autant de sorties. Au compteur, le Togo est bon dernier avec zéro pointé. La situation est donc suffisamment grave pour le Togo qui est encastré et englué depuis cinq (5) ans déjà dans une impasse sans précédent. Aujourd’hui plus qu’hier personne ne semble comprendre ce qui arrive aux Eperviers qui se retrouvent dans une tourmente depuis quelques temps. C’est un véritable ouragan qui souffle sur le football togolais depuis des années. Et ce mal échappe à tous les diagnostics tentés. Aucune théorie ne semble admettre le cas Togo. Pas d’adaptation possible. L’heure est simplement grave. Malgré les efforts et sacrifices consentis par le Med-Cdt Lidi Bessi-Kama, Ministre en charge des Sports, les choses ne semblent guère bouger. On continue dans une navigation à vue tout en recherchant la thérapie adéquate et correspondante à administrer au cas Togo.
Certes la situation demeure inquiétante. Mais elle doit être aussi compréhensible à plusieurs égards. La gestion du football est également régie par une loi naturelle qu’il faut respecter. Cela conduit forcément à des anticipations. C’est un impératif catégorique. Le Togo ne l’a pas fait. L’explication la plus simple est que la sélection nationale est arrivée à la fin d’un cycle. Malheureusement, il n’y avait eu aucune politique d’anticipation pour assurer le renouvellement de l’effectif. La sélection nationale est en carence d’effectif qualifié depuis quelques temps. On tente en vain de colmater les brèches. La Fédération Togolaise de Football (FTF) a terriblement manqué de vision, d’ambitions et d’objectifs sur toute la ligne. Tous les Comex qui se sont succédés à la tête de la FTF n’ont jamais eu l’idée d’ouvrir ces chantiers qui devraient garantir un avenir au football togolais. Préoccupés qu’ils étaient par leurs intérêts, ils n’ont jamais eu la tête à la reconstruction et à la refondation du football togolais. Tous avaient les yeux rivés vers les prébendes qu’ils allaient amasser en oubliant l’essentiel. Aujourd’hui le football togolais est finalement rattrapé par les incongruités de ses dirigeants. Toujours à l’agonie, le football togolais est devenu une inquiétude constante et un véritable casse-tête chinois pour Mme le Ministre qui en fait une obsession personnelle et permanente. Elle veut insuffler une nouvelle dynamique aux sports togolais. Mais cela passe obligatoirement et impérativement par la refondation du football dans le pays. Et elle s’arrache les cheveux pour y parvenir, avec les moyens de bord.
Il est désormais clair que les prochains matches des Eperviers devront plutôt servir de leviers pour véritablement enclencher le processus de la reconstruction et de la refondation. Cette nouvelle dynamique espérée requiert une bonne dose de patience et de compréhension. Plutôt que les résultats c’est surtout le comportement des uns et des autres dans la conception, l’organisation, la gestion, la discipline et la culture tactique qu’il faut scruter et analyser avec maestria. Mais aussi la FTF doit se faire violence en faisant si possible le sacrifice suprême en vue de relancer les compétitions de jeunes qui constituent indéniablement le soubassement du football à la base, gage de la refondation souhaitée.
AImé EKPE