Pour les clubs de la première division togolaise, le vin est tiré, il faudra le boire. Certains vont en être soulés ; d’autres, pour éviter ce désagrément, vont faire fi de la décision fédérale et agir comme le commandent leurs moyens.
La vérité, dans la nouvelle donne, est que l’obligation de recruter des entraîneurs de licence B – CAF est une source de surcoût pour les clubs. C’est sensé de soutenir qu’un coach de licence B est plus efficace que celui de licence C mais c’est tout autant sensé de faire remarquer que les coûts pour les clubs ne sont pas les mêmes. Déjà, les coaches se plaignent de ce qui leur est proposé comme rémunération ; déjà les clubs souffrent pour la raison de la masse salariale qu’ils doivent supporter, que le seul et unique président doit supporter. S’il faut que cette charge augmente encore du fait de la valeur financière de la licence B, il va sans dire que la nouvelle donne est un goulot d’étranglement pour les clubs.
Certains peuvent ne pas en ressentir le coup ; d’autres, par contre, peuvent ne pas tenir le coup. Ceux-là tirent le diable par la queue, plus que d’autres. Ils n’ont pas de mécène magnat pourri de fric comme président ; ils pourraient en souffrir. Quid des entraîneurs eux-mêmes. Pourront-ils imposer le coût de la licence B ? Seront-ils obligés d’accepter de faire contre mauvaise fortune bon cœur, pour éviter de « chômer » ? Toutes proportions gardées, c’est peu de dire que l’affaire de la licence B est à plusieurs équations. Je suis même tenté de parler d’inéquation. Qu’en est-il à votre sens ?
Kodjo AVULETEY