La reprise des activités sportives a été actée au Togo depuis quelques semaines. Mme le Ministre des Sports et des Loisirs, Dr-Cdt Lidi BESSI-KAMA, après une analyse minutieuse de la situation sanitaire et sociale, a décidé de la levée de la suspension des activités sportives sur l’ensemble du territoire national. Beaucoup de secteurs ont déjà reçu le quitus de reprise depuis quelques mois. Il est vrai que la Coordination Nationale de Gestion de la Riposte contre la COVID-19 (CNGR-COVID-19), en collaboration avec le gouvernement, a annoncé depuis quelques temps la reprise méthodique et progressive des activités selon les secteurs. La reprise des activités sportives dans leur ensemble n’est que le couronnement de plusieurs semaines de séances de travail en vue de trouver des issues favorables à une organisation des compétitions tout en minimisant les risques de la propagation de la maladie. Aussitôt la suspension levée, les fédérations se bousculent pour relancer leurs compétitions.
Malheureusement, ce n’est pas sans conséquences. Elles se heurtent à des problèmes d’ordre organisationnel. Pendant ce temps la CNGR continue d’alerter que les cas positifs ne cessent d’augmenter de façon drastique sur l’ensemble du territoire national avec plusieurs foyers circonscrits, la pandémie étant devenue hautement communautaire. Dès lors, plusieurs interrogations font jour. Les activités sportives vont-elles pouvoir vraiment reprendre ? Les fédérations ont-elles soumis leur protocole à étude ? Quel protocole pour quel type de sport ? A-t-on réellement évalué les risques d’une telle reprise intégrale ? Dans quelles conditions pratiques cette reprise est-elle possible ? Autant d’interrogations qui continuent d’alimenter les débats après l’annonce de la reprise des activités sportives. Chacun y va de ses propres interprétations des décisions, sans forcément tenir compte de la réalité des faits.
En football, la Fédération a déjà fixé dans un chronogramme la date exacte de reprise des compétitions. Au même moment, le ministère dit n’avoir autorisé que la reprise des entrainements dans les différents clubs. Et que la reprise des compétitions sera subordonnée à un accord commun sur le protocole à respecter.
En effet, il est prévu dans la décision de reprise la création d’un Comité sanitaire pour l’organisation des compétitions et l’autorisation des autorités sanitaires en tenant compte du contexte épidémiologique, sans oublier le dépistage des athlètes. A ce jour aucune fédération n’a pu remplir effectivement toutes ces conditions. Ce qui fait émettre le doute le plus profond quant à la reprise effective des compétitions. Somme toute, les inquiétudes demeurent pour la reprise des compétitions et la peur de la pandémie est permanente.
Aimé EKPE