C’est la fin des Jeux Olympiques 2020 à Tokyo au Japon. La planète entière avait retenu son souffle depuis l’entame des Jeux. Ces jeux, prévus pour se dérouler en 2020 ne l’ont été qu’en 2021 finalement. Et pour cause. La crise sanitaire au coronavirus nommée COVID 19 a bouleversé le monde entier qui tente en vain de se remettre. A ce jour elle n’est toujours pas maitrisée. Mais l’homme a décidé de vivre avec elle tout en continuant la lutte. Ce qui a amené le CIO (Comité International Olympique) et le Japon à se transcender pour organiser les jeux en cette période. Les Olympiades ont été sauvées de justesse.
Les Jeux Olympiques 2020 appartiennent désormais à l’histoire. Et c’est une satisfaction générale qui se dégage par rapport à l’organisation. C’est déjà l’heure du bilan pour chaque pays ayant participé à ces jeux. Le Togo ne fait pas exception à la règle. Il s’est fait représenter par quatre (4) athlètes olympiques et un (1) athlète paralympique dont les jeux commencent dans quelques jours. Aucune prouesse au tableau de chasse des médailles pour le Togo. Et ce n’est l’occasion de jeter de l’anathème sur les athlètes. Ils ont fait ce qu’ils pouvaient, et dans la limite de leur possibilité. Pour le reste, il faut s’interroger sur la capacité réelle des athlètes togolais à rivaliser avec les autres. Quel est le pedigree de ces athlètes ? Comment se sont-ils entrainés ? De quels moyens ont-ils disposé pour effectuer les préparations ? Dans quels cadres ont-ils fait leur préparation ? Ont-ils concouru à chances égales avec les autres athlètes ? Et la liste des questions n’est pas exhaustive. Autant d’interrogations qui jonchent habituellement la participation du Togo aux compétitions internationales. Aussi les J.O. de Tokyo n’ont-ils pas échappé à cette routine. Les Togolais veulent tous aller au ciel, mais ils refusent tous de mourir. Il désormais clair pour tout le monde qu’il n’y a pas de compromis possible avec l’excellence. Ou bien on la veut, ou bien ne la veut pas. L’excellence a toujours un prix. Et la chance ne sourit qu’aux esprits préparés. Ce n’est pas à quelques jours de la compétition qu’il faut organiser un tintamarre autour des athlètes et de la participation togolais.
Que peuvent faire le CNO-TOGO et dans une moindre mesure le Ministère des Sports si les fédérations concernées n’ont pas elles-mêmes fait le travail en amont pour garantir les chances de victoire à leurs protégés ? Que faire si le gouvernement lui-même ne crée pas les conditions favorables à l’éclosion des talents et à la formation adéquate des athlètes ? Une victoire ou une récompense ne se décrète pas. Elle se planifie et se prépare dans la durée. Le hasard peut arriver une fois en passant ; mais il ne sera jamais continuel. Le cas Benjamin Boukpéti est bel et bien un cas isolé en 2008 avec la médaille de bronze remportée en canoë-kayak. Pour la circonstance Benjamin Boukpeti n’a fait carrière qu’en France et s’est juste aligné sous les couleurs du Togo. La suite est bien connue…
Pour le moment, il manque une véritable vision malgré la volonté politique. Les sports ne figurent pas vraiment dans la liste des priorités du gouvernement togolais. C’est pour cela que les sports sont encore au stade amateur et non professionnel. C’est la vision générale sur les sports qui va déterminer les objectifs à court, moyen et long terme. Et chaque fédération sportive se doit de s’inscrire dans cette optique. C’est donc une participation de plus pour le Togo qui reste fidèle à la théorie de Pierre de Coubertin.